PV Eris - Plea to the life

Avec Erill Daren

Plea to the life

Après ces moments étranges passés aux côtés de Serena, j'ai décidé de prendre un moment pour me ressourcer.

Ce que j'ai vu, vécu, me reste en tête. Mon choix s'affirme, je veux construire mon avenir à Avalon une fois mes études terminées.

Ma mère me l'avait dit "le Consortium nous révèle beaucoup sur nous même".

Je ne sais toujours pas ce que je vais exercer comme métier, ça, je verrai bien. En attendant je me balade, je me repose, je respire.

Comme souvent dès mon arrivée, mes parents m'ont accueillis plein d'entrain et de joie. Les pauvres. Cela faisait plus d'une semaine qu'ils m'attendaient, inquiets.
Je n'avais pu les prévenir de mes imprévus, eux qui sont dépourvu de réseaux téléphonique.
Alors j'ai été contrainte de tout leur justifier. Je n'en avais pas envie, mais il en était de mon devoir de leur expliquer ce qui m'était arrivé.

Lors de mes explications j'avais convenu avec moi même que je ne laisserai aucune émotion sortir, des faits, seulement des faits.

Et j'ai réussi. Ensuite, épuisée, j'ai pris un sac, et je me suis dirigée vers la montagne au dragon pour une marche libératrice.

De Tejas, j'ai rejoint la place des portails pour atterrir dans les bois bleus d'Apas.

Seule, à pied, je profite simplement des lumières qu'offrent les fleurs enchantées.

C'est souvent dans ce genre de balade que je me rend compte de la chance que nous avons, peuple des fées, de vivre dans un univers aux milles magies. Tout à été préservé avec le temps de la destruction et du chaos humain.
C'est ce même chao qui continue de régner chez eux, alors même qu'ils ignorent que la magie a survécu.

Devenus leurs propres ennemis, leur soif de pouvoir ne cesse de m'inquiéter. Pourquoi ne peuvent ils pas simplement rester tranquille, vivre normalement sans se prendre la tête en partageant l'immense territoire qu'ils ont gagné ? Je ne comprendrais jamais.

Je ne devrais même pas m'en préoccuper mais c'est plus fort que moi.

Mes pensées sont habitées par de nombreux questionnement, c'est ça le plaisir des balades seules, même accompagnée par l'orage.

Pourtant la voix dans ma tête s'interrompt. Mon corps se crispe, les sens à vif.

Un cri, si puissant, jailli à travers les bois. Je jurerais même avoir entendu le petit peuple s'abriter dans les fourrées.

Le silence retombe. J'entends en écho mon cœur palpiter dans ma poitrine. Je dois y aller.

Je m'étais pourtant jurée de plus me mêler de ce qui ne me concerne pas. Mais tant pis. Je ressens un danger, du mal-être, je ne suis pas capable de rester de marbre.


Je cours alors à en perdre le souffle, faisant craquer les branches mortes sous mon passage pour me diriger vers le son qui m'a appelée.

Au bout de ma course, se trouve l'immensité verdoyante précédant la montagne.

La vue est dégagée, je m'arrête haletante. La pluie vient rafraîchir mon visage chauffé par la course. Je scrute le paysage et aperçois au loin une ombre agenouillée au pied d'un arbre.

Elle est seule. J'espère qu'elle n'est pas blessée.

Je me rapproche, doucement, en faisant le moins de bruit possible.

Je n'apercois qu'un homme, seul. Toujours seul.

Alors, encore à distance, je m'exclame :

- Hey !! Est ce que ça va ?

Ma voix est forte, teintée d'inquiétude.
Il y a deux semaines, j'aurais attendu d'être à côté de l'arbre pour m'exprimer, j'ai retenu quelques leçons il faut croire.