Un pour tous et vice versa - ft Maxine Bell

L’école élémentaire du centre-ville de Fairwood était la seule à regrouper une majorité de descendants. Avec sa vue imprenable sur le port et sa cour colorée, elle offrait à ses élèves la promesse d’un lieu accueillant pour leurs études. Il n'était pas rare de croiser des classes en vadrouille dans les ruelles avoisinantes ou devant le square de la mairie. Les élèves identifiés par des casquettes de couleurs vives, étaient l’un des marqueurs forts de la communauté. Pourtant, elle n’était pas la seule. Dans le quartier situé dans les hauteurs, l’école élémentaire du Upper était le lieu plébiscité majoritairement par les familles de sorciers qui préféraient mettre leurs précieuses progénitures à l'abri des mauvaises herbes locales. Plus moderne, plus stricte, cette école offrait la même promesse avec beaucoup plus de moyens.

– Regarde-les avec leurs uniformes… Tous des moutons.

Assis sur les marches, trois têtes blondes recouvertes de casquettes rouges et jaunes, observaient de loin le groupe d’élèves qui venaient d’arriver sur le terrain d’athlétisme.

– Papa dit que ce sont des sales prétentieux, cracha l’un d'eux.
– Parce qu’ils ont des dons ? Ironisa un autre dans un petit sourire narquois.
-– Bien sûr que non, se rectifia le premier.

Mal à l’aise à l’idée de se faire juger, il reprit en bougonnant.

– Parce qu’ils sont du Upper…

Les deux autres gamins se mirent à rire face à l’aveu avant de reprendre avec une certaine assurance ;

– Upper ou pas… Ils sont comme nous. Ils n’ont pas encore activé leurs dons, ce qui fait qu’on a toutes nos chances de leur mettre une raclée.
– Ils s'entraînent plus que nous vous savez…

Surpris par cette soudaine réflexion, le plus agé se contenta de répondre avec  nonchalance ;

– Ouais… Tu as raison. Ils ont plus de moyens, mais nous, on a quelque chose qu’ils n’ont pas.

Les gamins se dévisagèrent à tour de rôle avant de baisser leurs regards vers le petit groupe d’élèves en contrebas. Si tous chahutaient joyeusement en se préparant à débuter les Olympiades inter-écoles de Faiwrood, l’un d’eux dénoté clairement avec le reste du groupe. Couché dans l’herbe, sa casquette jaune posée sur son visage, il semblait même dormir.

– Ward est le plus entraîné de tous…​
– Ce n’est pas le seul aspirant Dark Minder de Fairwood… Il y en a d’autres dans le Upper…
– Personne n’est comme Ward… Personne ne rivalise avec  les Ward…

Comme s’ils avaient abordé un sujet dont il valait mieux taire la vérité, ils se contentèrent de garder une nouvelle fois le silence, avant que la curiosité ne l’emporte ;

– Mes parents disent qu’ils sont suicidaires et qu’ils finiront par s’éteindre tout seull…
– J’ai entendu ça moi aussi. Pas étonnant qu’ils tombent tous comme des mouches…

Resté silencieux jusqu’ici, le troisième semblait encore hésiter à donner son avis sur le sujet. Le regard rempli de compassion, il observait Alexander couché dans l’herbe tout en s’imaginant ce que devait être sa vie de novice… Personne ne pouvait savoir exactement ce qu’il en était. Alexander était le seul à détenir cette vérité… Malgré cela, malgré tout les on-dits, il était évident que sa situation ne devait pas être facile à vivre…

– Il n’en dit pourtant rien… soupira enfin le troisième garçon. Il a perdu sa mère… Son oncle… Beaucoup de proches… C’est sûrement pour cela qu’il préfère rester tout seul pour éviter d’en parler. Ma mère m’a dit qu’il n’a pas le choix de devenir un Dark Minder… C’est..
– Totalement flippant… Les Dark Minder sont la chose la plus flippante du Consortium…
–T’es humain qu’est-ce que tu veux qu’ils te fassent ? Railla un des trois garçons.l
– Mais… Ne te moque pas…
– T’es qu’un trouillard !
– Calmez-vous. Peu importe… Ce qui compte c’est mettre une raclée à ses crétins du Upper et notre meilleure chance c’est Ward. Tout le monde le sait, même eux.

Perdre les Olympiades des écoles de Fairwood ? Même pas en rêve ! L'élémentaire du Upper Fairwood comptait bien les remporter et toute l'école avançait vers le grand stade en chantant des chansons d'encouragement.
Vêtus de leurs uniformes sportifs, des joggings bleus nuits garnis du logo de l'école, les gamins déboulèrent dans le stade avec un sentiment de supériorité conditionné par leur cadre de vie.  Comme tout enfant de six à dix ans cependant, ils profitèrent de leur arrivée pour lancer des regards méprisants aux autres écoles et ricaner entre eux avec la certitude d'être meilleurs. Maxine, à l'époque âgée de neuf ans, laissa rapidement ses camarades de côté pour appliquer le plus important des conseils de sa mère lors des concours de Mini-Miss :

"Maxine, ma chérie, écoute moi bien. L'important, c'est de connaître la concurrence et d'adapter tes efforts à leurs capacités. Il ne te sert à rien d'être la plus belle des petites filles de tout le continent si en face de toi tu n'as qu'une fille de charcutier. Tu comprends ?"

Maxine comprenait, du moins : elle avait l'impression de comprendre.

Plutôt petite pour son âge, ses cheveux blonds étaient noués dans une natte qui lui tombait au bas du dos et elle portait le même jogging que l'ensemble de ses condisciples.  Elle avait une allure plutôt fluette et sportive. L'enfant qu'elle était alors était une compétitrice lauréate de quatre titres de mini-miss dont le fameux Mini-Miss Walmart 2010 ! Elle était à ce moment là conditionnée avec l'idée de la victoire à tout prix et n'avait rien à voir avec la jeune adulte sans ambition qu'elle finirait par devenir... Mais ça, c'est une toute autre histoire.
Lançant des regards autour d'elle, elle pu remarquer quelques concurrents intéressants comme un géant de la taille d'un lycéen qui prétendait être en dernière année d'élémentaire ou une fille aux jambes si longues qu'on aurait pu la confondre avec un des personnages des Winx (La Maxine de 9 ans adorait les Winx).
A côté de ces étrangetés, Maxine finit par trouver ce qui devait surement être le plus intéressant. Evidemment, elle ne le vit pas tout de suite. L'individu en question avait le charisme d'une moule accrochée à son rocher mais ses camarades réussissaient à le mettre en valeur comme le ferait une portion de frites. Leur conversation avait attiré la gamine et elle avait finalement tourné le regard dans la même direction que les trois gamins.
Allongé par terre, le fameux Ward piquait un somme dans l'herbe, sa casquette sur le visage. Intriguée, Maxine finit par s'en approcher et l'observa avec intérêt... Lui aussi comptait devenir Dark Minder, alors ? La fillette ne pouvait s'empêcher de se demander s'il était vraiment si doué que ça, et s'il était plus fort qu'elle ? Peut-être que ses amis se faisaient des idées et qu'ils confondaient préparation et talent ?
Soudain convaincue qu'il était son plus grand rival de la journée, elle lui donna un coup de pied dans les chaussures.

"Hé ! Réveille toi ! Tes copains sont en train de dire que t'es le plus fort de toute cette compétition mais laisse moi te dire qu'ils se trompent. T'es pas le seul à t'entrainer pour être Dark Minder ici."

Les mains derrière la tête le blondinet roupillé tranquillement. Alexander Ward avait troqué son costume de clown de service pour se dorer la pilule au soleil. Il fallait bien avouer que jouer la carte de la sociabilité en ce moment n’était pas la chose la plus aisée. Au fond de lui, le jeune homme peinait encore à tourner la page des derniers échecs qu’il avait essuyés. Ils ne concernaient en rien les détestables petites rivalités étudiantes qui se tramaient dans son dos, ni même les sempiternels défis lancés par ses professeurs pour tenter de le maintenir dans le droit chemin, non. Elles concernaient majoritairement ses pathétiques tentatives à regagner la confiance paternelle.
Depuis bien trop longtemps le blondinet tiré sur la corde sensible. Les absences répétées de son père et son remariage n’avaient en rien aidé à développer le lien père-fils qu’Alexandre espérait tant obtenir. Il avait pourtant tout fait pour s’assurer de s'attirer son attention ; suivre la voie des Dark Minders, honorer ses entraînements hebdomadaires avec les meilleurs d’entre eux… Alexander n’avait pas ménagé ses efforts et malgré cela, malgré toute l’énergie qu’il avait mettre à contribution ces dernières années, il n’avait réussi qu'à s’attirer que les foudres de son père…
À cause d’une broutille… De malentendus répétés… Bon d’accord, Alexander Ward était un sale gosse en mal de reconnaissance. Faisait-il les quatre cents coups pour braquer la lumière sur lui ? Surement… Cela marchait-il ? Pas exactement comme il le voulait… Et maintenant, il ne maitrisait plus vraiment rien.

D’ailleurs les problèmes lui tombaient dessus sans qu’il ne demande jamais rien à personne. Ce n’était pas vraiment sa faute s’ils venaient à lui à bras-le-corps et qu’il répondait avec ses poings… Parfois sa tête…

Le coup dans ses pieds le fit sursauter. Il avait beau ne pas être fort, il illustrait à la perfection l’espèce d’énergie karmique qui lui collait à la peau en ce moment.

Hagard, il se contenta de relever sa casquette pour vérifier la nature du problème et resta un instant stoïque en découvrant la source de tant de violence. Elle était blonde, avec des jambes interminables ; c’était Miss Walmart, la star de Fairwood, la petite princesse du Upper.

Il était difficile de ne pas la connaître, sa thrombine était partout et à en croire les ragots de place publique, sa mère contribuait largement à perpétrer cette pseudo-popularité en mettant en avant sa charmante fille à la moindre occasion.

Pathétique.

Dans un petit rictus complaisant, Alexander replaça sa casquette sur ses yeux pour terminer sa sieste.

— Désolée Missa claquettes, il n’y a pas de place pour les princesses chez les Dark Minders.

Il se recala confortablement dans la mollesse de l’herbe et croisa les bras derrière sa tête.

— J’en ai rien à faire de gagner les Olympiades… Je suis là pour bronzer… d'ailleurs tu me fais de l’ombre. Rajouta-t-il en bougeant sa main pour lui faire signe de se décaler.

Evidemment, Ward se comporta comme un grand con. Il lança à Maxine un regard des plus méprisants et soupira, avant de l'appeler Miss Claquette et de la qualifier de princesse.
C'eût le don d'exaspérer la petite fille. Elle n'en revenait pas qu'il sache qui elle était. Il était vrai que sa mère était une célébrité locale et que l'enfant était déjà apparue dans le journal télévisé lorsqu'elle avait remporté des prix de mini-miss, mais les autres faisaient rarement le lien avant d'entendre son nom de famille.
Vexée d'être ignorée et rabaissée, sous le seul prétexte qu'elle était une fille qui savait danser et qui faisait des concours de beauté, Maxine fit mine de faire demi-tour mais alla simplement attraper la bouteille d'eau d'un gamin non loin de là. Elle la déboucha et revint vers le crétin en chef. Là, elle s'abaissa et lui attrapa sa casquette avant de vider le contenu de la bouteille d'eau sur la tête de Ward.

"Oooh zut, excuse moi. Tu n'avais pas les idées très claires et tu commençais à divaguer en me prenant de haut."

Il se croyait meilleur qu'elle ? Il pensait déjà être un Dark Minder ? Il se fourrait le doigt dans l'oeil et elle comptait bien lui prouver qu'une mini-miss Wallmart pouvait parfaitement rejoindre l'élite des descendants.

Toujours aussi vexée et énervée, Maxine lui lança la bouteille vide dessus et croisa son regard.  Il fulminait et le temps parut s'arrêter comme avant une catastrophe. Tout était d'une extrême lenteur et ses gestes semblaient s'étirer... Pourtant, dans les faits, tout alla très vite. La petite blonde mis la casquette de Ward sur sa propre tête, lui montra son majeur et s'enfuit en courant. Enfin, Maxine n'aurait pas été Maxine si elle n'avait pas ajouté "Tu la récupèreras si t'arrives à me battre"

Ah oui, autant dire qu'on était loin de l'adulte sans ambition qu'elle allait finir par devenir.

Elle revenait à la charge.

Le blondinet avait entendu les pas lourds s’enfoncer dans le sol meuble avant de voir s’abatte sur lui un déluge sans précédent.
Comme un pantin désarticulé, Alexander s’était redressé pour se planter face à la belligérante en mal de sensation forte.

Pour qui se prenait-elle ? Elle n’ignorait pas qui il était, n’avait-elle donc pas peur de le provoquer ? Ou peut-être l’ignorait-elle et se contentait de jouer la gosse capricieuse ?

Si le regard noir de l’adolescent tachait d’entrevoir les raisons d’une telle rébellion, son cerveau quant à lui, peinait à garder le contrôle d’une langue prête à asséner une salve de paroles assassines.

Sale petite pimbêche.

Mais alors qu'il pensait lui donner la correction qu’il se devait, la gamine virevolta dans un outrageant geste qui manqua de peu de décrocher la mâchoire du gamin.

Elle ne manquait pas de toupet.

D’un geste mou, Alexander essuya l’affront qui lui collait encore au visage. Elle venait de lui laver le cerveau et il ne pouvait s’empêcher de jouer l’adolescent scandalisé face aux regards accusateurs que les curieux lui lançaient.

_ Elle est folle. Ça se voit qu’elle est amoureuse de moi… Lança-t-il sur un ton pas aussi assuré qu’il l’aurait souhaité.

Le problème n’était pas l’ego, ni même le vilain larcin. Alexander n’avait que faire d’une casquette et être le centre des attentions n’était pas un problème. La sale petite garce avait appuyé sur quelque chose qu’il n’avait encore jamais ressentie et qu’il peinait à comprendre.

Il fallut attendre les premières épreuves pour voir son esprit s’éclaircir et un semblant de raisonnement logique germer dans cette caboche désordonnée. Les idées encore emmêlées, Alexander se présenta sur la ligne de course aux côtés de sérieux prétendants au titre de vainqueur. Non, loin, la toupie blonde affûtait certainement, intérieurement ses claquettes, prête à faire le show.

Après quelques regards vers ses adversaires, Alexander partis comme une fusée en les devançant tous, juste avant de ralentir et de laisser passer le peloton de tête. Un petit sourire en coin, il se délectait du spectacle sous une nuée de cris de contestation de la part de son école.

Bien qu'elle eût craint le pire, Ward ne la suivit pas le moins du monde. Elle pu le voir au loin s'essuyer le visage et lancer une réplique cinglante à d'autres gamins qui traînaient non loin de lui. La petite fille n'avait aucune idée de ce qu'il avait bien pu raconter mais elle s'en fichait. Elle prenait tout cela pour une victoire, la première victoire de cette guerre Maxinoalexanderienne.

Elle rejoignit rapidement les élèves de son école au moment où un sifflet retentissait pour lancer les premières épreuves. Il s'agissait d'une course et Maxine s'approcha du parcours pour voir courir Joe Martinez, l'un des coureurs les plus rapides de l'école. Comme tous les autres, elle cria et l'encouragea avant de remarquer que Ward aussi était sur la ligne de départ. Elle eut un rictus et le montra à ses amies, affirmant qu'il avait la grosse tête et pensait battre tout le monde. Rapidement, tous les voisins proches de Maxine se mirent à souhaiter la plus humiliante des défaites pour le garçon et quelques quolibets furent criés.

Ravie de ce revirement, la petite fille croisa les bras et observa la course qui était sur le point de se lancer.

Trois

Deux

Un

"Partez !"

Ils partirent à toute vitesse, Ward en tête. Très largement en tête.
Cela lui fit mal de le concéder, mais le garçon était doué, et réellement rapide. Il devança chacun de ses adversaires avant de volontairement ralentir laissant ainsi les autres le dépasser.... C'était une blague ? Cherchait-il à démontrer qu'il était meilleur au point d'accorder peu d'importance à la victoire ou voulait-il leur laisser de l'avance pour mieux les doubler et ainsi prouver à tous qu'il était largement au dessus de chacun d'eux ?

Dans tous les cas. Ca montrait la présence d'un ego bien plus imposant que prévu.

Alexander ne s’était pas foulé pour cette épreuve et bien que quelques camarades lui montrèrent clairement leur désapprobation suite à se cuisant échec, ils reportèrent tous bien vite leur attention sur la nouvelle épreuve.

Le regard amusé, le blondinet attendit que le plus gros du cheptel s’éloigne pour alpaguer Miss claquettes.

—T’as l’air déçu ? Moooohh… Souffla-t-il en faisant semblant d’essuyer des larmes.

Il avala les derniers mètres entre eux et se figea devant elle. Alexander ne savait pas bien ce qu’il faisait. Quelque part, c’était marrant de la provoquer et puis c’était elle qui avait commencé. Lui n’y était absolument pour rien dans toute cette histoire. Son regard malicieux plongea dans celui de la blondinette.

Étrange.

Il ne pouvait s’empêcher de sourire comme si une force invisible tirait inlassablement sur ses zygomatiques.

—Je te rassure, je fais toujours cet effet-là, chuchota-t-il en confession.

Une main sur le cœur, il se dévissa presque la tête pour la contourner sans la quitter des yeux. Il avait bien pensé à reprendre sa casquette, mais il n’en fit rien.
Tout en marchant à reculons, il continuait de la provoquer de ses sourires espiègles. Et pour bien-être certain d’avoir son attention, il articula tout bas.

—Miss-cla-quette.

Il fit exprès de perdre.
Ce garçon avait un ego de petit prince tellement développé qu'il gâchait volontairement ses chances !... Et oui, Maxine était déçue. Elle avait espéré pouvoir le battre à la loyale et finir première de la compétition face à un adversaire qui en valait la peine.
De son côté à lui, il semblait considérer que la blondinette ne valait même pas la peine de relever le défis. Il estimait qu'il était au dessus par définition et une pointe de rancœur s'ajouta à la déception. Evidemment, rien ne s'arrangea quand il s'approcha en mimant des pleurs et qu'il lui décocha un sourire goguenard sans jamais la quitter des yeux.
Une moue furieuse se dessina sur les traits de la mini Miss Wallmart.

"Ah ouais ? Tu fais toujours l'effet d'un type pitoyable qui n'ose jamais se confronter à la concurrence ?"

Mais il s'éloignait déjà, gardant son regard planté dans le sien et prenant ainsi l'allure d'un hibou tournant le cou à 360°.  Son sourire était toujours là, moqueur et désagréable, déclenchant une douce furie au creux du ventre de Maxine.

Miss claquette

Il était odieux, il ne lui laissait  aucune chance de faire ses preuves et la prenait de haut. Il n'avait même pas pris la peine de récupérer sa casquette et la frustration la fit se tourner vers une poubelle non loin d'elle dans laquelle Maxine mis un coup de pied.  C'était injuste d'être pris d'aussi haut sans aucune raison et le pire c'est qu'elle ne savait même pas quoi répondre car il donnait l'impression d'être au dessus de tout, et surtout d'elle.  Désabusée,  la fillette garda la casquette et partit rejoindre le reste de sa classe.